En réponse à l’article sur Tiaret, par Louis Bauduin

 Il est décevant de constater qu’effectivement la politique d’élevage à Tiaret obliqua très vite aux abords de l’année 1970 ! Il est à noter que deux mâles de trois ans furent exportés à Cuba en 1964 !? Il s’agit de : GUEM par Beyrouth et Alouta par Loubieh et Mesqa par Masbout (OR). GUEDACH par Masbout (OR) et Jezza par Bango (OR) et Maana par Safita (OR) !!! L’Algérie a importé en 1970 : De France : 1 étalon (fils de Ourour) De Suède : 6 étalons 8 juments L’Algérie a importé en 1979 : D’Angleterre : 3 étalons 3 juments De Suède : 2 étalons 4 juments Bilan fait seulement jusqu’en 1982 ! Depuis, je n’ai plus d’informations précises si ce n’est que je sais que de nombreux chevaux de tous poils sont importés de France pour les courses et je ne sais quoi d’autre. Nous leur envoyons semble-t-il nos excédants à bas prix, ce qui doit faire les beaux jours de certains maquignons. Je ne peux croire à un tel désastre, en la disparition d’un pur chef d’œuvre de conscience, travail minutieux et exemplaire de sélection sévère et intelligente de plus d’un siècle, anéanti en quelques années !? Toutes ces précieuses lignées pures adultérées par ces chevaux nordiques tous plus…

Riding asil Arabians in the Tunisian desert

J’aimerais revenir sur le cheval Tunisien nommé Jehol Sahraoui (Ouaffar x Kalthoumia par Sabour), un bai soutenu né chez M Heinz Gerd Bergmann… J’ai eu loisir de monter cet étalon en 1989 lors d’une visite chez les Ghobber, éleveurs semi nomades à l’époque dans la région de Maknassy. Sortie en compagnie du Chef de Tribu Rhida Ghobber, de frères et cousins dont Youssef et Amara Ben Ghabri. Je revois encore le visage de mon ami Jean-Claude chevauchant à mes côtés et photographiant du regard le superbe coursier en pleine action, puis entendre Rhida crier de derrière : « Tu imagines « Luis » comme cela durant trente kilomètres ?… Attention aux trous de renards ». Réponse en cœur : « Où ? trop tard » Nous fondions dans cette immensité sur l’horizon à très grande vitesse. Jehol ne connaissait qu’une allure : le Galop ! En action sur place une fois enfourché, les renes semblaient élastiques, la bouche pourtant pas dure pour autant, ce diable de cheval semblait s’enfoncer dans le sol pour, les doigts légèrement ouverts, partir progressivement en dérapage dans une gerbe de sable. Ici l’expression « à la nage, à la nage » prenait tout son sens. N’étant pourtant à l’époque pas au mieux de ma forme et sous traitement, l’environnement aidant,…

L’Arabe n’est pas international, il est arabe

Ce modeste article intitulé des paroles du Sage (Robert Mauvy) fait suite à celui traitant de la consanguinité : « Ah cet embreeding », ainsi qu’en réponse au questionnement de Monsieur R.J. Cadranell. Il fallait lire : « (…) la dure vie nomade, alliée à l’environnement hostile ainsi qu’aux conditions climatiques implacables joueraient leur rôle de régulateur éliminant du même coup sujets et gènes récessifs indésirables (…) » Dans de telles conditions de survie, un sujet affligé du moindre handicap n’a que peu de chance de salut, et, par voie de conséquences, n’engendre aucune descendance. Le sujet éliminé ne peut donc être porteur ni parasiter de quelque manière que ce soit le reste du cheptel. Il est reproché très souvent à la pratique de la consanguinité d’infliger une diminution de la vitalité ainsi que de la fertilité et pousser à l’hypernervosité ; pour tout dire conduire à une dégénérescence. Nous nous trouvons donc au fait de la question : « le sursum des hérédités entre elles et la possibilité de leur faire atteindre leur maximum d’intensité » avec ce dilemme entre l’hérédité saine … ou morbide. Mais encore une fois, la race chevaline la plus aboutie qu’est le Cheval Arabe de Sang Pur nous a apporté des géniteurs dotés des plus…

Ah, cet inbreeding !

Une question qui doit certainement être aussi vieille que l’élevage et assurément son antienne. Sujet controversé qui a fait couler déjà beaucoup d’encre et user de salive. Il est fort probable que cette polémique reste encore longtemps en bonne place au titre des débats alambiqués. Il n’est pour s’en rendre compte de confier au commun des mortels que tel ou tel sujet (cheval ou autre) est le produit d’un accouplement en famille, puis observer : très souvent, la première réaction de notre interlocuteur est de gêne enveloppée dans un profond mutisme, après un recul, l’indignation ne se fait pas attendre et c’est le tollé… Tout ceci malgré maintes expériences, observations, études et par suite discours ou dissertations malheureusement subis et reçus comme prolixes et dérangeants. Travaux devenus stériles et retombant inertes dans le creuset du savoir en attendant d’être rebattus. L’Inbreeding nous dit-on : “désigne chez un individu une consanguinité plus forte que celle de la moyenne dans une race donnée” plutôt subjectif ! Je laisserai donc cette définition à l’appréciation de chacun. Pour traduire, il s’agit dans les origines d’un sujet donné de la présence d’un ou plusieurs ancêtres communs répétés dans les générations. A certains de rétorquer qu’après…

Le Cri d’Alarme

Je voudrais rappeler le cri d’alarme lancé par Monsieur Robert Mauvy ! :  “Renouvelant mon cri d’alarme, mon cri de désespoir ! Il faut absolument et à tout prix sauver ce qui reste du véritable Pur Sang Arabe. Il est impossible de laisser disparaître l’une des plus belles oeuvres du Créateur. Que l’initiative privée, que les amis et admirateurs du Noble Cheval se resserent et prennent en main cette admirable mais dure tâche : Sauver à tout prix le Cheval Arabe ! Je les en supplie car demain … demain il sera trop tard !…”  Monsieur Robert Mauvy qui avait plus de quatre vingt années d’expérience a fait éditer un petit livre; oh, non pas un album de photos ni même une encyclopédie mais le contenu en est d’une très grande richesse : “Le Cheval de Pur Sang Arabe” chez Crépin Leblond.  Il est très néfaste et dangereux pour la race chevaline entière de vouloir élever l’Arabe en fonction d’une mode ou d’une discipline ! L’Arabe est et doit rester le cheval de chasse et de guerre des nobles Bédouins d’Arabie. c’est le “Don d’Allah”. “L’Arabe de Sang Pur” est fait pour l’attaque et le repli avec ses démarrages, accélérations et arrêts…