Qu’est ce qu’un cheval arabe aujourd’hui

Le débat que Louis a enclenché est le bienvenu, il est important. Essayons de le continuer en mettant tous les griefs de coté, dans l’intérêt du cheval.

Nous sommes évidemment en présence d’acceptions différentes de ce qu’est un cheval arabe aujourd’hui. Celles-ci proviennent de la manière que chaque civilisation a eu d’appréhender la relation de l’homme au cheval au fil du temps, de l’évolution du rôle du cheval dans chaque civilisation, mais aussi et surtout de perceptions par les hommes d’hommes de civilisations différentes, donc de leurs chevaux. Je demeure cependant persuadé que ces acceptions peuvent se recouper. (La suite est à venir)

21 Replies to “Qu’est ce qu’un cheval arabe aujourd’hui”

  1. Je pense que cela se résume par le SANG notion oubliée, qui ne se comprend que dans l’épreuve et qu’ont si bien su appréhender et tester les bédoins; a tel point qu’ils en négligeaient le modèle. J’ai la nostalgie du futur pour que le Sang soit l’apanage primordiale de ce cheval unique.

  2. Merci Arnault,

    C’est tout à fait cela. Le Sang c’est bien ce que sont allés chercher tous nos prédécesseurs occidentaux sérieux qui utilisaient ce cheval (guerre, chasse et même travail). Le problème est que nous avons la plupart du temps à faire à des collectionneurs qui s’appellent préservationnistes maintenant ou bien des marchands de chevaux qui veulent juste adapter leur cheval à la demande afin de pouvoir le vendre. Comme préserver un être vivant en lui conservant ses qualités, en partie héritées de son environnement (j’entends par là environnement naturel et humain), dans un environnement très éloigné de celui-ci ? C’est ridicule et tant d’auteurs l’ont déjà écrit si souvent et commenté (Sanguszko, Mauvy, Bardot, …).
    Toutes ces personnes désirent le papier le plus pur afin de vendre leur sauce (avec toutes les imprécisions que cela comporte pourtant comme l’a déjà écrit Louis : les mensonges, trahisons, jalousies qui ont pu faire passer pour pur un cheval ne l’étant pas ou l’inverse) en oubliant ce qui a fait de tous temps la renommée de ce cheval. Tout être vivant se modifie en fonction de son biotope. En revanche il est je pense vrai de dire que même chez les bédouins je suppose que la sélection sur les qualités ancestrales ont dû se modifier avec le temps dû à la modernisation de leur société et à la non utilisation de leurs chevaux dans des entreprises comme la guerre notamment. Cependant pour avoir pu juger sous la selle plusieurs importés Syriens récemment, je peux confirmer que le Sang existe toujours et qu’il conserve toujours ses vertus d’améliorateur.
    La question est donc, pourquoi vous tous élevez vous des chevaux arabes ? Pour un papier (avec tout ce que cela comporte) tel un collectionneur en prétendant détenir l'”Asil” sans même utiliser ce cheval sous la selle, un marché lucratif, une poupée Barbie au bout d’une corde ?
    Le cheval en général est devenu pour une écrasante majorité un objet de loisir, étant donné qu’il a perdu sa vocation utilitaire à l’homme du fait de la modernisation de nos sociétés. Cependant le Sang est quelque chose qui existe toujours, qui a toujours son rôle améliorateur et qui nous est encore apporté par ces chevaux Arabes (le plus pur possible d’un point de vue génétique, avec toute la circonspection à avoir en ce qui concerne un papier) provenant du berceau de Race de chez les bédouins.

  3. Si je peux (n’étant pas une locutrice native), je voudrais vous demander, qu’entendez-vous par le Sang avec une majuscule? Est-il seulement l’ascendence, ou parlez-vous d’autres qualités en plus du pedigree? Je pense que c’est le dernier, mais (si je ne me trompe pas) quelles sont les qualités? Et si j’ai mal compris, corrigez-moi, s’il vous plaît!

  4. Hello Kate,

    First thank you to try to write in French despite it’s not your own language and congratulations you were very clear. So it’s my turn to answer you in English and try to be as clear as possible. You were right it’s not the first definition, so it (le Sang) does not represent the blood. The definition is quite complex and is linked to a more general view of what a horse is constituted of (tissue dryness, muscular density, trempe (sorry I don’t know a proper word in English for this one), vigor…) and also and very very important it’s ability to transmit these qualities to the next generations and improve the next generations.
    This word was first employed long time ago to explain the differences of what a true desert bred arabian (Sand chaud : Warm blood) can do to improve all horse species (and it is the only one to do that) contrary to other horse (Sand Froid).
    I hope I was enough clear. So to sum up, it(le Sang)’s like a mix between special physical qualities and the ability to improve other horse species.

  5. Qu’est ce qu’un cheval arabe aujourd’hui?

    Dans l’absolu, il n’est pas bien différent de celui d’hier.

    Commençons par le commencement.
    Le cheval arabe est arabe, pas anglo, turkmène ou shagyah. Donc ça commence par une génétique asil, dont la provenance est avérée. Tout simplement car dans le croisement, il sera le plus à même de transmettre, systématiquement et de façon homogène, les qualités de la race arabe. Alors oui, on peut faire l’erreur de se focaliser sur le pedigree, et d’oublier le reste (mental, conformation, utilisation, …) mais on peut aussi faire l’erreur de le considérer comme accessoire. On sait tous que la grande majorité des chevaux enregistrés comme arabes dans nos stud-books occidentaux sont en réalité des chevaux au sang fortement imprégné de génétique arabe, et la tentation est forte pour bon nombre d’éleveurs de faire passer ces chevaux comme étant la représentation du véritable cheval arabe. Mais autant on peut discourir du fait que le cheval arabe dégénère dans nos biotopes (et c’est une réalité qu’on ne peut tout au plus que freiner), on ne doit pas pour autant en occulter le fait qu’un anglo, même à 5 ou 10% envoyé chez les Anezehs, n’en devient pas pour autant arabe.

    Ensuite, et c’est là que les choses se corsent. La génétique fait elle tout?

    Un cheval arabe est il encore arabe dés lors qu’il a perdu les qualités de sa Race?

    C’est là où ça devient subjectif, puisque l’oeil et le jugement de chacun sont personnels et … subjectifs.

    Je ne peux donc là ne parler que pour moi
    On pourrait ne parler que du Sang, qui s’exprime à la fois dans la finesse des tissus, leur solidité, la Trempe, mais aussi dans la réactivité, la volonté dans l’effort, la relation fusionnelle au cavalier, l’intelligence, … mais aussi dans la capacité de transmettre ces qualités, à la fois dans sa race, mais surtout dans le croisement
    Mais d’où vient il? La réponse est unique, et ne souffre aucune contestation: de la génétique

    Cependant on sait tous que le milieu, l’alimentation, la sollicitation, … va permettre ou non d’exprimer la génétique à son maximum, de la même façon qu’on sait aussi l’influence de l’environnement sur la génétique au cours des générations.
    Il n’y a pas pour autant une seule façon d’élever, l’essentiel étant de maintenir la rusticité par une alimentation choisie, soignée et non pléthorique, un exercice physique doux mais le plus constant possible, et la relation à l’humain.
    Est-il plus efficace de nourrir avec du grain, d’élever en boxe/paddock sur des terres riches, mais de solliciter les poulains dés 18/24 mois par un travail réfléchi sous la selle, et de 0 à 6 par des sorties sous la mère, ou de ne pas complémenter mais d’élever sur des biotopes plus pauvres, en élevage extensif pour maintenir un exercice constant? On pourrait argumenter des heures sur le sujet … sans pour autant arriver au moindre consensus.
    Le moyen le plus efficace de freiner l’évolution de nos terroirs sur la génétique étant de “retremper” c’est à dire utiliser un étalon arabe né au désert, sans pour autant occulter le fait que si la génétique maternelle n’est pas “asil”, le bénéfice de cette retrempe ne s’en effacera que plus rapidement …

  6. tiré des mémoires du général LHOTTE officier de cavalerie français et grand écuyer de Haute-école: « A la suite des courses de Bordeaux, où M. de Baracé avait eu des chevaux engagés, le général Daumas, l’auteur des Chevaux du Sahara, qui commandait dans cette ville, avait réuni à sa table plusieurs sportsmen. Au cours du repas, il fut question des chevaux qui avaient figuré sur l’hippodrome et des pronostics que la construction de chacun d’eux pouvait faire naître. M. Baracé se taisant, le général Daumas lui demanda de vouloir bien donner son avis. Il prit alors en main un couteau à découper à lame courbe, qui se trouvait à sa portée, et son couteau de table à lame droite.
    « Si l’on me demandait, dit-il, lequel de ces couteaux doit couper le mieux, je répondrais que la lame courbe parait être la plus avantageuse, mais il n’y a là qu’une présomption ; tandis qu’a coup sûr c’est le mieux trempé des deux couteaux qui coupera le mieux ; il en est de même de la construction des chevaux et du sang dont ils sont sortis, c’est lui qui donne la trempe. » Le sang: qualités morales et trempe: sécheresse et densité des tissus sont donc liés indépendamment de la morphologie et de la beauté. Les bédouins ont façonné leurs chevaux de guerre selon ce principe sans s’occuper de la forme.

  7. Ah là là, cette phrase résume le dogmatisme et le manque d’expérience et de discernement de certaines personnes :

    “Mais d’où vient il? La réponse est unique, et ne souffre aucune contestation: de la génétique”

    Tous nos prédécesseurs ne parlant que de retrempe du Sud au Nord n’ont rien compris sommes toute puisqu’ils avaient chez eux la génétique et que cela suffit à donner le Sang d’après ce que vous écrivez. Pourquoi sont ils donc tous allés dans les pays du berceau de Race pour ramener des sujets à même d’améliorer ou maintenir leur propre cheptel d’Arabes ? Pourquoi donc tous ces chercheurs (dont je fais partie) essaient de comprendre comment se fait la transmission des caractères et pourquoi existe t’il tant de variabilité biologique entre individus presque similaires d’un point de vue génétique (je parle là d’études sur souris, plantes,… dont il est bien plus aisé à réaliser et travailler avec des fonds génétiques quasi identiques) ? Le dogmatisme n’a heureusement pas sa place en science, tout comme les croyances comme celles de lignées arabes immaculées depuis la nuit des temps.
    Pour cette génétique soit disant “asil”, je crois que la lettre de Louis est bien claire, tout comme tant d’écrits et qu’il suffit de lire ! “Personne ne peut jurer de l’intégralité des origines d’un cheval”. Je ne rajouterai pas ici la suite de sa lettre qui explique le pourquoi du comment. Même si bien sûr la plus grande pureté génétique possible est requise, c’est ni plus ni moins que ce qu’il a dit et que ce que je dis également. Mais il faut savoir garder la raison et ne pas faire de dogmatisme.
    Quant aux hudjah, il serait bon de relire le livre de Mauvy qui en parle et explique bien ce qu’il en pense. De même les bonnes âmes prêtent à démolir des lignées tels les Raswan ou Gutmman qui ont ensuite été tant repris m’ont permis de lire des écrits des Sanguszko que je ne connaissais pas et qui sont pour certains des plus intéressants et vont exactement dans le même sens, celui de la Retrempe. De même dans ces mêmes écrits j’ai pu constater à quel point des phrases sorties de leur contexte sont mal interprétées et comprises et en arrivent à des conclusions complètement erronées. Un texte doit se lire en entier !
    D’autres personnes si promptes également à vouloir démontrer qu’elles ont raison quant à la non pureté de certaines lignées en utilisent des études d’ADN mitochondrial. J’avoue que j’ai bien rigolé en lisant ces études et surtout encore plus en lisant les conclusions. C’est pathétique !

  8. Merci Arnault pour ce texte et merci de rappeler également que les qualités morales sont indissociables du Sang, ce que j’avais omis de préciser.

  9. For Kate,

    Sorry I forgot to mention for the definition of “Le Sang” and has to be added the moral qualities (thanks to Arnault).

  10. Merci, Guillaume! Je pense qu’en anglais, nous n’avons pas un mot exactement comme “le Sang”, mais le mot “blood” est utilisé dans une façon similaire, dans la discussion de l’élevage de chevaux de concours complet, quant à la nécessité d’utiliser le pur-sang pour sa vitesse et endurance. Je comprends mieux maintenant ce que vous dites du Sang – merci!

    Je suis d’accord avec Séverine sur la méthode pour “retremper” le cheval arabe occidental; c’est la méthode que les élevages du XIXe siècle utilisèrent, renvoyant au désert à plusiers reprises à revivifier leur reproducteurs. Il y aussi des avantages génétiques, parce-que les études de l’ADN montrent que les chevaux arabes, asil ou non, dans l’occident ont un fond génétique plus petit que les chevaux arabes syriens, par example Khanshour et Cothran, 2013, “Maternal phylogenetic relationships and genetic variation among Arabian horse populations using whole mitochondrial DNA D-loop sequencing”, et Khanshour et al., 2013, “Microsatellite Analysis of Genetic Diversity and Population Structure of Arabian Horse Populations”.

  11. Merci, Arnault et Guillaume, pour la définition élargie du Sang. Les qualités morales me font penser à “heart” comme il est utilisé par des amateurs des chevaux de course pur-sangs. Dans l’Afrique du Sud, on dit qu’un cheval arabe avec les bonnes qualités physiques et morales est “yster”, c’est à dire fer, et appelle tel cheval un “ysterperd”, cheval de fer.

  12. Again, writing as someone following this thread with the rustic help of Google Translate: I agree so much with Guillaume about the person wanting to prove purity of lineage by using mtDNA studies! In a phrase, it is to laugh!

  13. Monsieur Lambert, comme je le dis, la génétique est une base, une fondation, rien de plus. Construisez la plus belle maison du monde, si elle n’est pas construite sur des fondations solides, elle ne tiendra pas debout. De la même façon, construisez sur des fondations solides une maison faite de sable, ça n’ira pas mieux. Les DEUX vont de pair.

    L’origine du Sang est génétique, la durée sur laquelle il va se maintenir dans nos biotopes est conséquence de la méthode d’élevage.

  14. Let me agree to disagree on the “Blood” notion.
    I will write in english so that everybody can understood.
    This very same word you are using started to be “en vogue” in the 18th/19th century when lighter cavalry horse was in need. BUT it was never limited to the Arabian horse…anyway the definition of an Arabian horse was extremely vague at that point. It would be more correct to talk about “oriental horses” being granted with the idea of “Blood” it was never limited to the Arabian: you can include here the whole range of “oriental” breeds used by the Western breeders which would include also various Turkoman breeds, various Barbs breeds, various Persians breeds…not to mention the more or less “oriental” influenced Western breeds such as Orlov, Spanish or English thoroughbreds.

    Does the environment influence the phenotypic expression of genes? Yes it does.
    Does the environment influence the genotype itself? No it does not…minus one part which is: Human selection…if you consider human selection as part of the environment then yes environment has an influence on genotype…but it is the only one I am agreeing on.
    No if anybody has…under its hand…scientific proof of external environment such as biotope influencing over a couple of generations horse genotype…I’ll be very eager to put my eyes on it.
    Years ago, I personally conducted a scientific study regarding the “supposed improver” qualification of a group of Asil Arabians versus the general population (which included several thousands of entries) and this theory was disproved.
    On the other hand…this very same study proved that breeding this very same group of Asil Arabians together was producing superior results over breeding them to the general population…
    For the record, this very same study was not only including show results but also every sport riding achievements as well as racing wins.
    The conclusion was indeed that there WAS a obvious purpose for preservation breeding versus outcross for the Asil Arabian. It was NOT what I was aiming for as a result having grown up with these very same Western idea of the Arabian horse as a great improver…but this is how it turned out to my very own surprise.
    Does it means that genetic alone is the key to breeding performing and beautiful horses? It certainly does not…because AGAIN human selection is a key factor and if you are breeding down (meaning you don’t pay attention to important characteristics of the breed such as stated above: tissue dryness, muscular density, vigor, mind, etc.) you will of course loose them…but it is not the fault of the environment or the original genepool…it is your very own poor human selection.
    As for the bloodlines you have mentioned such as Babson and Davenport horses…I’ll be glad to know which ones you have seen that were Barbie dolls 😮 ??
    I had the chance to see several dozens of Babsons horses and a dozen of Davenports during my last visit to the U.S. and I have been very impressed by the skin quality and bone density for both groups. I have also seen very well minded horses and very talented athletes.
    None of the one I’ve seen have ever been bred for a “Barbie Doll experience”…unlike some very popular Show superstars I’ve seen owned by mercantile breeders…From my own experience every preservation breeders is struggling to bred a couple of horses to maintain the genepool for the next generation and the end of the month is often with less money in the pocket 😉

  15. Guillaume- Which writings of Sanguszko are you referring to above? If they are in French, I have not seen them yet and would like to dig them up.
    Thanks,
    Lyman

  16. On peut remplacer le sang et la trempe qui ne concerne pas seulement l’arabe par Safinat ej Jiyad comme on le trouve dans le livre sacré, expression fondé sur des critères tangibles assez similaires et à un haut degré. En ce qui concerne les Davenport et les Babson personne ne dit que ce sont des poupées barbies, j’ai dans mon village un très bel étalon Babson qui figure dans mon site, il lui manque juste un peu de “bled” et je m’inquiète simplement de ce que deviendront ces chevaux, à un moment donné, s’ils ne sont pas re-trempé? comme je crains pour tout les pools d’origine fermés où l’on réduit le cheval arabe a une marque et au rang de phénomène zootechnique à l’origine mystérieuse.

  17. Lire il a juste un peu “trop de bled” c’est une expression qui était utilisé au maghreb pour dire justement qu’au bout de plusieurs générations sans être retrempé les chevaux prenaient du bled. Le commandant Bardot responsable de la remonte disait qu’au bout de 3 générations les chevaux avaient trop de bled

  18. Pour Lyman,
    vous connaissez ce texte puisqu’il m’a été envoyé par Edouard et trace vers votre page facebook sur Skworonek :

    https://drive.google.com/file/d/1L2prDI_kmU7Qhbb60ry0FmuX9cZaFCbH/view?fbclid=IwAR0zLH34KJs4935YCBUCABXkFQ2_Fs4KmfbDxrJ88_G6y2zlMg3ECrLiovg

    Il est particulièrement intéressant car il met en avant les différentes lectures que nous pouvons avoir sur un texte et à quel point il est néfaste de sortir une phrase de son contexte. De plus il est aussi très intéressant car il parle beaucoup de l’effet de l’environnement. Cependant il serait tellement bon de pouvoir le lire dans sa langue d’origine pour pouvoir essayer d’éclaircir certains aspects peu clairs, malheureusement je ne sais pas lire le polonais.

    Pour Amélie,
    Que dire. J’ai recherché sur Pubmed (ncbi) l’article scientifique dont vous parlez et n’ai rien trouvé. Si vous avez un lien, pouvez vous me l’envoyer s’il vous plaît ? En continuant de chercher cette article mais ce coup ci sur internet plus généralement je suis tombé sur cela : http://harasdomnia.e-monsite.com/pages/content/la-lignee-al-khamsa.html .
    Est ce vous qui l’avez écrit ? Car si oui j’ai un peu peur que cela décrédibilise votre discours. C’est un peu le pire de Raswan qui est là dedans… Mettre un type défini, un modèle en fonction des lignées, aïe aïe, aïe.
    Ou encore cela :
    http://pursangarabe.over-blog.fr/article-14615547.html.
    La ça pique les yeux. Je ne sais pas si vous avez une formation en génétique mais dire ceci : “Les animaux de fondation des lignees Sheykh Obeyds ont été reconnus depuis toujours pour avoir été les meilleurs chevaux jamais exportés d’Arabie. Ils ont ensuite été élevés en cercle fermé et de facon consaguine, ce qui a permis de renforcer la puissance génétique de ces excellentes lignées.
    On peut donc supposer que ces animaux ont un potentiel génétique supérieur. Ils sont notamment très dominants dans les croisements, ce qui tend à prouver qu’ils sont très homozygotes.”
    Whaou ils seraient dominants dans les croisements car homozygotes ???!!! La réécriture de la génétique c’est formidable ! Expliquez moi car avec mon pauvre métier d’Ingénieur de recherche en génétique moléculaire à l’INSERM j’ai dû mal à comprendre, pouvez vous m’éclairer ? 🙂

    Pour en revenir à ce que vous écrivez plus haut sur l’effet de l’environnement sur le génome lui même. Si vous voulez un exemple concret et connu c’est simple il y a les mutations (tout simplement) qui sont connues depuis bien longtemps et qui peuvent survenir pour certaines des suites de modifications d’environnement. Nous utilisons régulièrement les Ultra Violet (UV) (une des parties non visible de la lumière) comme mutagène. Je pourrais vous citer des tas de mutagènes chimiques également que nous utilisons dont certains sont présents dans notre environnement.
    De plus en dehors du génome mais qui crée des marques épigénétiques sur celui ci, il existe notamment des méthylations du génome qui sont pour certaines reconnues comme dépendantes de l’environnement (sens général du terme) et transmissibles. La génétique n’est pas qu’une suite de ATGC, n’est pas non plus mathématique (comme l’élevage pour paraphraser Louis). De plus ce n’est qu’une base au sein d’un organisme, l’expression de la génétique en est une des résultantes et oui bien sûr l’environnement a un rôle majeur dans cette dernière. Dissocier la génétique de l’environnement est donc un non sens. Cela va de même à mes yeux en ce qui concerne l’élevage. Nous sommes tous encore de grands ignorants car nous ne connaissons encore que si peu de la biologie et il est bon de savoir rester humble. Il est ainsi bon de se servir de l’expérience de nos aînés compétents et ne pas négliger l’apport de leurs connaissances. Le Sang tel qu’il a été défini est un terme assez large, qui est certes ancien, mais qui a fait ses preuves en terme d’élevage depuis des décennies. Ce n’est pas parce que nos ancêtres ne connaissaient pas l’aspect moléculaire de la génétique qu’ils faisaient n’importe quoi pour autant. Nous ne sommes pas meilleurs qu’eux !
    J’ ai eu la chance de voir et monter plusieurs Arabes orientaux importés de Syrie et plusieurs de leurs descendants (pour l’instant jusqu’à deux générations) et je confirme une bonne partie de la grande expérience de nos prédécesseurs. Le Sang, la retrempe, qu’ils peuvent apporter est ds plus précieuse et indispensable.

    Quant aux chevaux de barbie associés aux Babson ou Davenport je n’ai jamais parlé de cela ! Il faudrait apprendre à lire. J’ai fait une remarque générale sur les chevaux arabes dont les chevaux de barbie (show) font partie.

  19. Pour Lyman,
    vous connaissez ce texte puisqu’il m’a été envoyé par Edouard et trace vers votre page facebook sur Skworonek :

    https://drive.google.com/file/d/1L2prDI_kmU7Qhbb60ry0FmuX9cZaFCbH/view?fbclid=IwAR0zLH34KJs4935YCBUCABXkFQ2_Fs4KmfbDxrJ88_G6y2zlMg3ECrLiovg

    Il est particulièrement intéressant car il met en avant les différentes lectures que nous pouvons avoir sur un texte et à quel point il est néfaste de sortir une phrase de son contexte. De plus il est aussi très intéressant car il parle beaucoup de l’effet de l’environnement. Cependant il serait tellement bon de pouvoir le lire dans sa langue d’origine pour pouvoir essayer d’éclaircir certains aspects peu clairs, malheureusement je ne sais pas lire le polonais.

    Pour Amélie,
    Que dire. J’ai recherché sur Pubmed (ncbi) l’article scientifique dont vous parlez et n’ai rien trouvé. Si vous avez un lien, pouvez vous me l’envoyer s’il vous plaît ? En continuant de chercher cette article mais ce coup ci sur internet plus généralement je suis tombé sur cela : http://harasdomnia.e-monsite.com/pages/content/la-lignee-al-khamsa.html .
    Est ce vous qui l’avez écrit ? Car si oui j’ai un peu peur que cela décrédibilise votre discours. C’est un peu le pire de Raswan qui est là dedans… Mettre un type défini, un modèle en fonction des lignées, aïe aïe, aïe.
    Ou encore cela :
    http://pursangarabe.over-blog.fr/article-14615547.html.
    La ça pique les yeux. Je ne sais pas si vous avez une formation en génétique mais dire ceci : “Les animaux de fondation des lignees Sheykh Obeyds ont été reconnus depuis toujours pour avoir été les meilleurs chevaux jamais exportés d’Arabie. Ils ont ensuite été élevés en cercle fermé et de facon consaguine, ce qui a permis de renforcer la puissance génétique de ces excellentes lignées.
    On peut donc supposer que ces animaux ont un potentiel génétique supérieur. Ils sont notamment très dominants dans les croisements, ce qui tend à prouver qu’ils sont très homozygotes.”
    Whaou ils seraient dominants dans les croisements car homozygotes ???!!! La réécriture de la génétique c’est formidable ! Expliquez moi car avec mon pauvre métier d’Ingénieur de recherche en génétique moléculaire à l’INSERM j’ai dû mal à comprendre, pouvez vous m’éclairer ? ?

    Pour en revenir à ce que vous écrivez plus haut sur l’effet de l’environnement sur le génome lui même. Si vous voulez un exemple concret et connu c’est simple il y a les mutations (tout simplement) qui sont connues depuis bien longtemps et qui peuvent survenir pour certaines des suites de modifications d’environnement. Nous utilisons régulièrement les Ultra Violet (UV) (une des parties non visible de la lumière) comme mutagène. Je pourrais vous citer des tas de mutagènes chimiques également que nous utilisons dont certains sont présents dans notre environnement.
    De plus en dehors du génome mais qui crée des marques épigénétiques sur celui ci, il existe notamment des méthylations du génome qui sont pour certaines reconnues comme dépendantes de l’environnement (sens général du terme) et transmissibles. La génétique n’est pas qu’une suite de ATGC, n’est pas non plus mathématique (comme l’élevage pour paraphraser Louis). De plus ce n’est qu’une base au sein d’un organisme, l’expression de la génétique en est une des résultantes et oui bien sûr l’environnement a un rôle majeur dans cette dernière. Dissocier la génétique de l’environnement est donc un non sens. Cela va de même à mes yeux en ce qui concerne l’élevage. Nous sommes tous encore de grands ignorants car nous ne connaissons encore que si peu de la biologie et il est bon de savoir rester humble. Il est ainsi bon de se servir de l’expérience de nos aînés compétents et ne pas négliger l’apport de leurs connaissances. Le Sang tel qu’il a été défini est un terme assez large, qui est certes ancien, mais qui a fait ses preuves en terme d’élevage depuis des décennies. Ce n’est pas parce que nos ancêtres ne connaissaient pas l’aspect moléculaire de la génétique qu’ils faisaient n’importe quoi pour autant. Nous ne sommes pas meilleurs qu’eux !
    J’ ai eu la chance de voir et monter plusieurs Arabes orientaux importés de Syrie et plusieurs de leurs descendants (pour l’instant jusqu’à deux générations) et je confirme une bonne partie de la grande expérience de nos prédécesseurs. Le Sang, la retrempe, qu’ils peuvent apporter est ds plus précieuse et indispensable.

    Quant aux chevaux de barbie associés aux Babson ou Davenport je n’ai jamais parlé de cela ! Il faudrait apprendre à lire. J’ai fait une remarque générale sur les chevaux arabes dont les chevaux de barbie (show) font partie.

  20. Monsieur Lambert, vous parlez des éleveurs de chevaux asils comme étant des collectionneurs, dont les chevaux ne sont pas testés sous la selle. C’est faux, et d’ailleurs un peu de curiosité vous aurait vite permis de le constater. Aux USA, comme en France, ou en Allemagne par exemple, si certains les érigent en chevaux de show, c’est loin d’être une généralité. La championne du Monde en Endurance des chevaux de 7 ans en 2017 est asil, entre autres, et ces lignées prouvent à la fois en tant que telles, mais aussi à travers le croisement en 1è et 2è génération leurs qualités, et ce qu’il y ait ou non une retrempe d’ailleurs. C’est aussi un constat évident pour les chevaux nés chez nous dont la génétique prouve sa qualité en race pure et en croisement, à la fois sur d’autres lignées arabes, mais aussi avec des races diverses et variées, y compris avec des ONC, prouvant là, la véracité de cette réputation d’améliorateur qu’avait le cheval arabe.

    La différence est tout simplement qu’à l’entre soi, beaucoup d’éleveurs ont préféré, s’ils n’avaient pas la capacité ou le temps, vendre leurs produits à des cavaliers capables d’atteindre le haut niveau et de confronter les chevaux asils aux autres.
    Je peux comprendre l’intérêt de tester un cheval sur une distance donnée (jusqu’à 12km si j’ai bien compris), mais n’est-il pas plus intéressant de valider ce choix aujourd’hui osé de génétique, en confrontant certains de nos chevaux aux autres, et ce sur des disciplines variées, directement ou via leur descendance.

    Quel choix est le plus valable? Celui qui donne un diplôme à un ami pour avoir galopé (à quelle vitesse?) sur 10-12 km, en compagnie de quelques autres, ou celui qui prend le risque de sortir ou de confier un de ses chevaux, pour l’opposer à des centaines d’autres, selon des règles établies, et avec des résultats vérifiés et vérifiable? Les 2 se discutent, mais je sais quelle option est la nôtre, et je sais qu’elle a été choisie par une majorité d’éleveurs d’asils dans le monde entier.

    Nous avons aujourd’hui d’autres outils, une facilité d’accès à la connaissance, et à différents points de vue, qui nous permettent aujourd’hui plus que jamais, non seulement de pouvoir prendre le meilleur du passé, mais aussi de pouvoir remettre en question tous les grands écrits concernant le cheval arabe, de les confronter aux connaissances actuelles. Ils sont toujours intéressants, une véritable source de connaissance, mais ils doivent cependant toujours être remis en question, afin d’en extraire de chacun le meilleur, mais aussi d’en délaisser ce qui s’avère incomplet ou inexact. Je m’oppose farouchement à toute parole d’évangile, quelle qu’elle soit, y compris la mienne d’ailleurs, puisque j’ai l’humilité de me savoir faillible. Mais tout un chacun devrait aussi savoir que les écrits sont toujours le résultat d’une connaissance certes étendue, toujours incomplète, et toujours faillible, et que seule la confrontation respectueuse de ses opinions à la connaissance des autres permet d’avancer, et de remettre en question ses propres certitudes.

  21. Cher Guillaume,

    Non vous ne trouverez pas mon étude sur pub méd. D’ailleurs elle est trop ancienne pour cela. J’en ai une copie sur disquette et une version papier qu’il faudrait rescanner intégralement. Si cela vous intéresse envoyez moi votre mail et je vous la transmettrai (ça fait une cinquantaine de pages).

    Quand au second texte il s’agit d’une version mal recopiée, tronquée et bourrée d’erreurs de la dite étude. Je pense qu’en tant que scientifique vous voudrez avoir le matériel source et non un bout de téléphone Arabe en queue de ligne ! Donc…

    Comme je vois que mon pedigree vous intéresse manifestement d’avantage que parler chevaux je dirai que :

    Je n’ai aucune honte quelle qu’elle soit d’avoir traduit des tonnes de textes qui n’étaient disponibles qu’en anglais afin de les soumettre à l’étude du public français. Je suis même plutôt fière et d’ailleurs je n’en ai jamais retiré le moindre bénéfice si ce n’est le plaisir de pouvoir aider dans la mesure de mes possibilités.

    Je suis également très fière de mon diplôme de technicienne supérieure et de cette étude qui m’a d’ailleurs valu à l’époque une mention. Sans compter les deux années acharnées à réaliser la collecte de données pour une étude aussi vaste en terme numérique.

    Le premier lien que vous avez transmis est effectivement une traduction de Raswan et de Forbis que j’ai effectuée. Pas me propre idées mais une compilation des thèses américaines. Fut un temps lointain où j’adherais pas mal à ces idées et j’étais loin d’être là seule d’ailleurs. Mon avis actuel est différent. Vous me direz vous même s’il vous intéresse mais quoi qu’il en soit il est hors de propos je pense dans le sujet actuel…je suppose que l’on pourrait ouvrir un sujet à part pour faire le procès des théories Raswan et Forbis.

    Je me doutais bien que les mutations allaient venir sur le tapis…j’ai même faillit les mentionner dans mon message initial mais je ne voulais pas assommer tout le monde avec une discussion trop technique. Les mutations induites en labo sont vous me l’accorderez hors de propos…il ne s’agit pas d’une pratique courante encore chez l’éleveur moyen. Quand aux mutations naturelles pouvez vous donc avancer des chiffres quant à leur fréquence? Il ne s’agit en aucun cas je pense d’une fréquence perceptible à l’échelle d’une vie humaine moyenne sur le phénotype des équidés qu’il pourra voir naître dans sa courte vie d’éleveur. Loin de moi l’idée de nier leur existence….après tout on voit bien des chimères mais vous concéderez que ce n’est pas le lot de tout un chacun.

    Par contre la où je vous rejoins à 100% c’est dans l’intérêt d’ouvrir au maximum le genepool occidental aux imports Asil en provenance du berceau de la race. Si j’élevait encore le premier étalon que j’utiliserai serait un de nos Syriens importés en France pour donner une chance de plus à la diversité génétique de perdurer chez nous. Néanmoins le berceau de la race n’est pas une source intarissable…et je déplore toujours qu’on en prenne pas assez note. Surtout quand ces Asils ne sont même pas intégrés à la WAHO…cette association qui se targe elle même de préserver la race.. mais que fait elle pour cela? D’autre part je pense qu’en tant que biologiste vous comprenez très aisément l’intérêt de maintenir des sous groupes à l’intérieur d’un même ensemble afin de pouvoir bénéficier du dit effet de retrempe dont vous parlez. Ce qui m’inquiète bien plus c’est de voir quelques étalons saillir des centaines de juments chaque année avec l’évolution des methodes de repro et réduisant la diversité génétique de plus en plus…en général au détriment de l’Asil puisque les dit étalons sont des lignées show le plus souvent issues de tout et n’importe quoi et surtout de très occidentalisé.

    Écrit rapidement de mon téléphone puisque sans électricité ce soir…vous m’excuserez des fautes de frappes

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